EFFETS DE LA STIMULATION ÉLECTRIQUE NEUROMUSCULAIRE CHEZ LES PATIENTS INSUFFISANTS CARDIAQUES

Les études qui ont été réalisées ces 20 dernières années, stipulent que la stimulation électrique neuromusculaire des muscles des membres inférieurs, peut constituer un «pont» vers de l’exercice conventionnel, ou une alternative pour les malades souffrants d’insuffisance cardiaque avancée, non conforme ou insensible à l’entraînement physique. En stimulant le travail des muscles squelettiques, la stimulation électrique neuromusculaire augmente la capacité de fonctionnement de la masse musculaire, et de l’endurance chez les malades de l’insuffisance cardiaque avancée.

Il a été prouvé que  la stimulation électrique neuromusculaire a un effet bénéfique sur la capacité fonctionnelle, la fonction endothéliale vasculaire, la qualité de vie et l’activité des enzymes aérobies. Le plus gros avantage important concernant cette nouvelle thérapie contre l’insuffisance cardiaque, se trouve être le fait que la procédure peut être réalisé au domicile du patient, s’il en fait la demande.

Insuffisance cardiaque et réadaptation cardiaque

Le principal symptôme de l’insuffisance cardiaque est la réduction de façon progressive de la capacité fonctionnelle associée à la dyspnée. Cela s’accompagne d’implications pronostiques indépendantes de la fraction d’éjection du ventricule gauche (FEVG). Le processus physiopathologique de l’insuffisance cardiaque peut mener quelques fois à une faiblesse et à une atrophie des muscles squelettiques. Ensuite, au moment où les symptômes affecteront les activités quotidiennes du patient, cela mènera également à un mode de vie casanier, ainsi qu’à un isolement social qui aura des conséquences son pronostic. Le dysfonctionnement des muscles squelettiques lié à l’insuffisance cardiaque avancée, est causé par un déséquilibre persistant dans l’activation des voies anaboliques et cataboliques.

La prise en charge des patients souffrants d’insuffisance cardiaque consiste en un système intégré qui comprend des programmes d’éducation, des programmes de pharmacologie, de thérapie interventionnelle et de réadaptation cardiaque. La Société européenne de cardiologie a recommandé vivement la pratique d’une activité physique soutenue et individualisée, dans le cadre d’un programme de réadaptation cardiaque standardisé. Malheureusement, cette recommandation est suivie par moins de 20% des patients atteints d’insuffisance cardiaque.

Dans la méta-analyse réalisée en 2004, il a été prouvé que sur un total de 801 patients étudiés parmi lesquels 395 avaient reçu un entraînement physique et 406 étaient des témoins, cet exercice a mené à une réduction de 23% du risque de décès ou d’hospitalisation, chez les malades d’insuffisance cardiaque avancée.

Le médecin qui est en charge de la récupération, doit exiger une participation active de la part du malade. Il doit maîtriser le sujet, lui fournir des explications sur les exercices et leurs effets. Il doit faire des démonstrations d’exercices à titre personnel ou en utilisant du matériel visuel, et discuter avec le patient, afin d’améliorer son état mental et l’encourager de façon continue. Le programme de réadaptation cardiaque a pour but d’améliorer l’état clinique des patients, en améliorant les symptômes qui entravent leur tolérance à l’exercice.  Effet de l’entraînement physique chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque sur le stress oxydatif

Des recherches qui ont été appuyées par des méta-analyses, montrent qu’un entraînement physique régulier diminue la mortalité, les accidents cardiovasculaires, les maladies coronariennes, l’insuffisance cardiaque et l’athérosclérose. En effet, l’exercice et l’activité physique régulière neutralisent les effets délétères du vieillissement, non seulement en combattant la sarcopénie, l’obésité et le dysfonctionnement mitochondrial, qui sont les principaux déclencheurs du stress oxydatif et de l’inflammation liés au vieillissement, mais aussi en exerçant des actions anti-oxydantes et anti-inflammatoires supplémentaires.

Stimulation électrique neuromusculaire et insuffisance cardiaque

Le système de stimulation électrique neuromusculaire appliqué aux muscles des jambes, offre la possibilité d’un mode de formation alternatif, et représente une option intéressante pour les malades qui souffrent d’insuffisance cardiaque avancée, et qui sont incapables, non-adhérents ou réticents à faire de l’exercice.

La stimulation électrique neuromusculaire consiste en une stimulation rythmique répétée des muscles squelettiques qui sont dans un état statique. Cela se fait avec l’utilisation des électrodes cutanées, qui sont placés sur les cuisses et les muscles du mollet, à une intensité pouvant entraîner des contractions musculaires visibles. Le stimulateur délivre un courant biphasique de basse fréquence soit 10-25 Hz, avec une amplitude de stimulation qui augmente de manière progressive de 40 à 80 mA, maximisée jusqu’au seuil de douleur du patient.

Il faut savoir qu’il a été démontré que la stimulation électrique neuromusculaire induisait des effets positifs sur la capacité fonctionnelle et les adaptations des muscles squelettiques chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque. Même pour ceux qui sont incapables de participer aux programmes d’entraînement aérobie et / ou de résistance traditionnels avec un stimulus approprié.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.